Plongée au cœur du podcast santé : nous avons rencontré Justine, journaliste et productrice chez Global Média Santé, qui partage son expérience, ses méthodes et sa vision du storytelling médical. De la conception des émissions aux choix des invités, découvrez comment elle transforme les témoignages de médecins en contenus captivants, tout en engageant et fidélisant une audience exigeante.
1. Parlez-nous de Global Média Santé, quels sont ses missions et ses cibles ?
Global Média Santé est une société d’édition et de communication spécialisée dans le secteur de la santé. Elle édite plusieurs titres, comme La Revue du Praticien, le concours Pluripro et Egora, où je travaille en tant que journaliste multimédia. Je m’occupe principalement des vidéos et des podcasts. Aujourd’hui, le podcast est vraiment au cœur de notre stratégie éditoriale : il nous permet de diversifier nos contenus et d’engager notre audience de manière plus immersive, tout en renforçant notre position comme acteur de référence dans le secteur médical.
2. Quels sont les publics cibles de vos contenus ?
Nos publications visent avant tout les professionnels de santé. Chez Egora, nous nous concentrons particulièrement sur les médecins libéraux, notamment les généralistes. Mais selon la série ou le format, certaines émissions peuvent aussi intéresser le grand public. En fait, segmenter notre audience nous permet de proposer des contenus plus pertinents et engageants pour chacun, et de maximiser leur impact.
3. Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a conduit à créer des podcasts dans le domaine de la santé ?
J’ai commencé comme journaliste radio, en France et au Canada. J’aimais beaucoup ce média, mais je voulais explorer des formats plus longs et narratifs, ce que permet le podcast. La santé m’intéresse énormément car c’est un domaine à la fois technique et profondément humain. Et le podcast me donne la possibilité d’aller plus loin dans la narration, de rendre les sujets vivants, ce qui est essentiel pour engager notre audience professionnelle.
4. Comment décririez-vous la ligne éditoriale de vos émissions et ce qui les rend uniques ?
Chez Egora, nous souhaitions valoriser le podcast santé en mettant l’accent sur les témoignages des médecins. Les émissions sont variées, certaines abordent la parentalité, l’e-santé ou encore le travail en famille. Cette diversité est volontaire : elle nous permet de nous adapter aux attentes des professionnels et d’expérimenter différents formats tout en restant cohérents avec notre ligne éditoriale. En donnant la parole aux médecins, on crée une proximité et un engagement plus forts avec notre audience. Certaines séries peuvent également intéresser le grand public comme Les Héroïnes de la médecine qui met en lumière les femmes ayant marqué l’histoire de la médecine mais aussi Le Rapport du légiste qui propose un contenu du type « faits divers ». (NDLR : format numéro Un apprécié des auditeurs de podcasts natifs en France).
5. Y a-t-il une approche particulière dans la production de ces podcasts santé ?
Cela varie selon le podcast ou l’émission. Pour chaque série, nous choisissons les sujets et invités en fonction de ce qui peut intéresser les médecins et des tendances dans le domaine de la santé. Par exemple, pour la série Parlons peu, parlons e-santé, nous avons voulu informer les médecins sur les nombreuses innovations numériques qui bouleversent le secteur.
6. Pouvez-vous nous raconter un moment marquant ou un épisode qui vous a particulièrement touchée ou surprise pendant la création de vos podcasts ?
J’ai adoré un épisode du Rapport du Légiste avec le Dr Fabrice Dedouit, médecin légiste et radiologue à Toulouse. Il m’a parlé d’une autopsie d’une momie bretonne du XVIIᵉ siècle et m’a fait visiter le service de médecine légale. Voir sa passion et son engagement m’a beaucoup inspirée. Je pense que c’est justement ce mélange d’histoire, de médecine et de témoignage authentique qui rend le podcast intéressant pour nos auditeurs.
Ecouter les 2 épisodes 👇
7. Vos podcasts ont déjà été récompensés par deux prix. Qu’est-ce que cela représente pour vous et votre travail ?
C’est une belle reconnaissance pour mon travail mais aussi pour toute la rédaction d’Egora. Le podcast Les Héroïnes de la médecine était initialement une série écrite, le format audio lui apporte une autre perspective. C’est aussi un travail d’équipe, certains collègues de GMS ont prêté leur voix pour donner vie à ces histoires. Créer cette émission et toute notre gamme de podcasts a été un vrai défi pour moi : il fallait définir les thématiques, les formats, choisir les identités sonores et visuelles, le tout en restant dans la ligne éditoriale.
Le format témoignage a bien fonctionné et nous avons continué dans cette direction, tout en variant avec des reportages, des interviews ou des séries plus narratives.
8. Quelles sont vos sources d’inspiration dans le monde de la santé et du journalisme pour concevoir des contenus innovants ?
J’aime beaucoup les podcasts centrés sur le témoignage, comme Transfert de Slate, ou Le Serment d’Augusta, qui explore les relations patients-soignants et aborde la question de consentement au soin, des discriminations ou encore la santé mentale des soignants. Ces formats montrent à quel point les témoignages et l’authenticité sont essentiels pour engager l’audience, ce que nous essayons aussi de reproduire chez Egora.
9. Comment les collaborateurs d’Egora réagissent-ils aux podcasts ?
Les retours qu’ils me font sont très positifs. Le Rapport du Légiste et Les Héroïnes de la médecine suscitent particulièrement de l’intérêt grâce à leur côté enquête et storytelling. Je pense que les histoires vivantes et immersives ont plus de chance de capter l’audience.
10. Pourquoi avez-vous choisi Saooti Play pour héberger vos podcasts, et qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans cette plateforme ?
La plateforme est facile à utiliser et regroupe toutes les fonctionnalités au même endroit : téléversement, création de vignettes, diffusion sur d’autres plateformes, et suivi des audiences. Je peux notamment voir le nombre d’auditeurs et la progression. Par exemple, le dernier épisode du Rapport du Légiste a été très écouté, principalement sur ordinateur, alors que d’autres épisodes sont surtout écoutés sur mobile ou via notre site et la newsletter. Cela nous donne de bonnes indications sur la manière dont on doit pousser nos contenus.
11. Si vous deviez recommander Saooti Play à d’autres créateurs de contenus, quel aspect mettriez-vous en avant ?
Je mettrais en avant la simplicité et la centralisation des fonctionnalités. Tout est accessible en un seul endroit, ce qui permet de gérer efficacement un podcast, de la production à la diffusion, tout en gardant le temps et l’énergie pour la créativité et le contenu.
